Sur le thème de la déportation, à partir d'extraits de textes miraculeusement sauvés, les comédiens témoignent en plusieurs scènes, de la souffrance de tout un peuple, le peuple juif.

 

C'est à travers des images saisissantes, que l'on découvre ou redécouvre, l’histoire de cet homme, Janusz KORCZAC, connu pour s'être laissé déporter au camp d’extermination de Treblinka, avec les enfants du ghetto de Varsovie qu’il n’avait pas voulu abandonner. Viennent ensuite « Le Chant du Peuple Juif Assassiné » d'Ythskok Katzenelson et « Au Coeur de l'Enfer » de Zalmen Gradowski.

Ecrits au plus fort de la tourmente, enfouis dans l'espoir qu'ils seraient retrouvés un jour, ces témoignages, bouleversants d'humanité, traduisent des actes de résistance qui interpellent les générations futures.

Le musicien Salomon accompagne les différents tableaux, avec sa harpe celtique et des chants traditionnels juifs.
Salomon a mis en musique les premières lignes du texte de Katzenelson dans leur version yiddish originale et soutient le jeu des comédiens par son chant et ses cordes. 

 

Ce mariage entre théâtre, chant et musique se révèle alors comme une réponse possible aux forces mortifères qui traversent l'humanité.

 

Extraits :

" Les vies des grands hommes sont comme les légendes, difficiles mais belles - Janusz Korczak.
Et ce fut vrai de la sienne. Ce médecin pédiatre polonais, ami des enfants et écrivain est l’un des premiers à avoir réfléchi sur la protection de l'enfance. Dès le début du XXème siècle, il s'intéresse de très près à la place des enfants dans le monde des adultes. Fondateur des orphelinats modernes en Pologne, il défendait les droits de l’enfance. Sa légende commence le 6 août 1942, lors de la liquidation du Ghetto de Varsovie par les nazis." Extraits de Janusz Korczak, le roi des enfants – Betty Jean Lifton - Editions France Loisirs

 

" J’aime t’appeler par ton nom, j’aime le prononcer, HANNELE ! J’aime te parler, Toi qui me fus enlevée avec mon peuple, tu me réponds, tu me fais du bien, Tu m’offres la lumière de tes yeux, et ce triste sourire de douceur sur ta lèvre, J’aime t’appeler en ma solitude, en ma détresse te demander : te souviens-tu ?... "

 

" Chante, chante ! Prends ta harpe, vide, creuse et légère,
Sur ses cordes fines jette tes doigts pesants,
Coeurs lourds de douleur, et chante le dernier chant,
Chante les derniers Juifs d’Europe sur cette terre. "

Extrait de Le Chant du peuple juif assassiné – Yitskhok KATZENELSON – édition Zulma 2007